La grande distribution – et si tout était lié ?

Et si faire ses courses au supermarché n’était plus un acte banal, mais un geste lourd de conséquences ?

La souffrance des agriculteurs, le gaspillage alimentaire, les aliments pollués, les maladies chroniques, la crise écologique… Autant de symptômes issus d’une même source : la grande distribution.

Certaines centrales d’achat, comme le groupe Envergure (Carrefour et Système U) mutualisent même leurs stratégies de négociation à l’échelle internationale pour capter toutes les parts de marchés disponibles. Faces à elles, des producteurs entièrement dépendants de critères arbitraires (marges de négociation, quantités à restituer, esthétique des légumes…), ne disposent d’aucun levier pour écouler leurs produits. Ce système fondé sur la recherche de marges à tout prix, tire les ficelles d’une économie de masse qui broie la nature, les paysans… et notre santé

Mais nous avons un pouvoir immense : changer notre façon de consommer et produire nous-mêmes une partie de notre alimentation.

Fruits et légumes provenant du monde entier, dans un supermarché de la grande distribution

La grande distribution étouffe les agriculteurs

Aujourd’hui, plus de 70 % des fruits et légumes achetés par les ménages français proviennent de la grande distribution. Selon le rapport 2024 de l’Observatoire des prix et des marges, la grande distribution capte en moyenne 50% du prix final payé par le consommateur, via des marges brutes souvent déconnectées du prix réellement payé aux producteurs

Prenons un exemple frappant : en 2023, le prix du panier de fruits a augmenté de 6%, alors que les coûts à l’expédition n’ont progressé que de 4%. Cette différence s’explique largement par l’augmentation de la marge commerciale des distributeurs, qui profite des hausses de prix pour engranger davantage de bénéfices.

La grande distribution impose des prix d’achat toujours plus bas, obligeant les agriculteurs à produire à perte. Résultat : des faillites en chaîne, des jeunes qui ne s’installent plus et une agriculture locale qui meurt…

Les agriculteurs sont également bridés par des normes esthétiques imposées par toutes les enseignes de GMS. De grandes quantités de produits sont fréquemment écartées pour de simples défauts d’aspect ou de taille, sans que cela n’affecte leur qualité ou leur comestibilité. Ces normes poussent les agriculteurs à écarter jusqu’à 30% de leur production afin de répondre à ces exigences.

Nombreux d’entre eux se retrouvent alors avec des tonnes de produits invendus, simplement parce qu’ils ne correspondent pas aux standards de l’industrie. Un gaspillage qui aurait pu être évité si les formes et tailles naturelles étaient mieux acceptées.

Des produits qui nuisent à notre santé

Ultra-transformés, bourrés d’additifs, transportés sur des milliers de kilomètres… les produits de la grande distribution sont souvent vidés de leur valeur nutritionnelle. Mais le problème va bien au-delà des étiquettes : même les fruits et légumes « frais » peuvent être contaminés.

En 2024, une enquête alarmante a révélé la présence de PFAS (polluants éternels) dans de nombreux aliments, y compris des fruits et légumes cultivés en France. Ces substances chimiques, quasi indestructibles, sont liées à des cancers, des troubles hormonaux et des problèmes de fertilité.

Les grandes enseignes continuent pourtant à commercialiser ces produits, sans transparence ni obligation d’étiquetage claire pour les consommateurs.

Même ce qui « semble sain » en rayon ne l’est plus. Et notre santé paie le prix d’un système qui privilégie la productivité à la qualité.

Un désastre écologique

La grande distribution repose sur un modèle profondément destructeur pour les écosystèmes : monoculture, gaspillage, plastique à usage unique, surconsommation de produits animaux issus d’élevages intensifs.

Côté bilan carbone, les chiffres sont tout aussi inquiétants : 98% des émissions de Carrefour sont indirectes, c’est-à-dire liées à ses fournisseurs – principalement agricoles.

Pendant ce temps, des milliers de petits producteurs, souvent plus vertueux, disparaissent, incapables de suivre les exigences absurdes des centrales d’achat.

Produire sa propre alimentation pour arrêter d’alimenter le système de la grande distribution.

Une alternative existe : produire chez soi

Face à ce modèle qui détruit nos campagnes, appauvrit nos producteurs, pollue notre environnement et nuit à notre santé, une solution simple et radicale existe : reprendre le pouvoir sur votre alimentation.

Cela passe par la relocalisation de la production, le soutien aux circuits courts et surtout la culture à domicile, même sans être expert du jardinage.

Et c’est précisément ce que propose Myfood : des serres innovantes, faciles à utiliser, pensées pour vous permettre de produire jusqu’à 400kg de fruits et légumes par an, directement chez vous.

Pas besoin d’être jardinier ni d’avoir un grand terrain : la serre effectue le travail. Chaque tomate, chaque salade produite chez vous, c’est un euro qui n’alimente plus un système destructeur. C’est un geste d’indépendance, de bon sens… et de résilience.

Produire, c’est résister. Cultiver, c’est s’émanciper.