Agissons pour sauver la biodiversité

La biodiversité, qu’est-ce que c’est ?

Cette notion est apparue dans les années 1980, avec la contraction des mots biologique et diversité. L’usage du mot biodiversité est relativement récent mais la biodiversité, en revanche, est très ancienne. Celle-ci est aujourd’hui le résultat de la longue et lente évolution du monde vivant sur l’ensemble de la planète, les premiers organismes vivants connus datant de près de 3,5 milliards d’années.

C’est un concept vaste, mais pour le dire avec des mots simples, c’est le tissu vivant de notre planète. Cela englobe :

  • l’ensemble des milieux naturels et des formes de vie (plantes, animaux, champignons, bactéries, etc.)
  • toutes les relations et interactions qui existent entre les organismes vivants
  • et enfin toutes les relations et interactions entre toutes ces êtres vivants et leurs milieux de vie.

Nous autres, Homo sapiens, sommes un des fils de ce tissu, une espèce parmi tant d’autres : environ 1,7 à 2 millions d’espèces ont été décrites sur un nombre total estimé entre 3 et 100 millions d’espèces. Evidemment, les espèces les mieux décrites sont celles qui sont directement à notre portée : les plantes terrestres et les vertébrés, en particulier les oiseaux. Alors que près de 99% des 10 000 espèces estimées d’oiseaux ont déjà été décrites, chaque année de nouvelles espèces d’oiseaux sont caractérisées. Nous avons encore donc largement de quoi découvrir.

La biodiversité, ça sert à quoi concrètement ?

Grâce à ce tissu vivant et les interactions entre chaque élément, nous obtenons produits et services indispensables à notre vie. Les produits sont les plus connus : oxygène, nourriture, principes actifs de médicaments, mais aussi bois, laine, coton… Les services en revanche, nous sont moins familiers. Ils sont pourtant eux aussi, la clé de la vie. Sans diversité biologique, les phénomènes suivants n’existeraient pas :

  • la pollinisation naturelle : les insectes transportent le pollen et permettre justement la transformation de fleurs en fruits et légumes
  • la fertilisation des sols : les vers de terre aèrent et remuent la terre, agissant sur la fertilité
  • la lutte contre le réchauffement climatique : les milieux humides atténuent les crues, luttent contre l’érosion du littoral…

Pourquoi entend-on que biodiversité est menacée ?

Aujourd’hui, tout simplement, l’expansion de l’activité humaine est devenue telle que de plus en plus d’espèces animales et végétales disparaissent.

Des objectifs ambitieux ont été proposés à la Convention de la Diversité Biologique en 2018 (par exemple renverser totalement la tendance actuelle de la biodiversité à décliner), mais ils sont difficiles à atteindre tant que la population mondiale continue d’augmenter. En effets, ces objectifs ne tiennent pas compte de la nécessité de nourrir toute la planète. Il faudrait notamment, d’après les chercheurs de l’IIASA, mettre en place des mesures pour massifier l’agriculture durable et les régimes alimentaires végétariens (voire végétaliens) et réduire les déchets alimentaires. A l’heure actuelle, c’est loin d’être une mince affaire.

Alors comment pouvons-nous agir, nous, à notre niveau ?

Bien sûr il y a les actions que les gouvernements et autres institutions politiques prennent (loi pour la reconquête de la diversité 2016, Plan Biodiversité en 2018…), mais nous pouvons aussi agir à notre petite échelle :

  • Développer ses connaissances et sa compréhension. Bravo, en lisant cet article, vous faites un pas dans la bonne direction !
  • En parler autour de soi, développer la prise de conscience dans son réseau
  • Réduire ses émissions de CO2 : faire du vélo, prendre le train, privilégier le covoiturage, manger local…
  • Planter de la végétation locale : ce sera la plus adaptée pour résister à la sécheresse ou éviter une inondation et demandera moins d’entretien en étant auto-suffisante
  • Lors de promenades dans la nature, laisser les animaux sauvages en paix, ne pas chercher à les approcher, ou à attirer leur attention, surtout sur les lieux de nidation ou de naissance
  • Eviter les pesticides, a minima utiliser des produits naturels
  • Réduire, réutiliser, recycler… moins nous remplirons les décharges, plus nous aurons de terrains pour recréer des espaces naturels et entretenir cette biodiversité

Et une serre dans tout ça ?

Cultiver ses fruits et légumes dans sa serre, c’est avoir un impact absolument positif sur la biodiversité :

  • Vous réduirez vos émissions de CO2 en faisant venir vos provisions depuis… votre jardin. Et pas de plus loin
  • Vous utiliserez des techniques respectueuses de l’environnement pour gérer la pression des parasites, au lieu de pesticides
  • Vous ajouterez un environnement riche et sain à votre habitat, pour produire de l’oxygène, attirer des insectes bénéfiques, et cultiver le cercle vertueux de la biodiversité au quotidien

Vous serez donc résolument acteur de la biodiversité et participerez à un véritable changement de société.